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François de Sales, un esprit juste et raisonnable

François de Sales.jpgNé en 1567 au château de Sales, près d’Annecy, François de Sales entra dans les ordres en 1595. Ensuite il fut nommé évêque de Genève en 1602, et résida en cette qualité à Annecy. Il mourut à Lyon en 1622 et fut canonisé en 1665. Ses écrits, d’une grâce un peu molle et qui ne sont pas toujours exempts de mauvais goût, révèlent une âme d’une grande douceur, et souvent un esprit pénétrant et moraliste.

 

Le plus célèbre d’entre eux est l’Introduction à la vie dévote (1608) dans laquelle on retrouve des phrases comme celle-ci : « Nous ne sommes hommes que par la rayson, et c’est pourtant chose rare de trouver des hommes vrayement raysonnables ». On y trouve aussi d’étranges affirmations, telle que : « Nous sommes comme les perdrix de Paphlagonie (pays d’Asie Mineure) qui ont deux cœurs… », empruntée à l’Histoire naturelle de Pline et qu’on rencontre également dans le livre De la nature des animaux du compilateur grec Elien (3è siècle après J.C.), mais aussi dans les Nuits attiques du grammairien romain Aulu-Gelle (vers 115-180).

 

A cette œuvre, il faut joindre le Traité de l’amour de Dieu (1616), des Sermons, et des Lettres, la plus connue étant celle à Mademoiselle de Soulfour, qui était une religieuse de la communauté des Filles-Dieu à Paris. A noter que cette communauté dépendait de la célèbre abbaye de Fontevrault, et François de Sales avait beaucoup contribué à en rétablir la régularité et la prospérité.

 

Ce dernier eut aussi une grande influence sur l’âme de Mme de Chantal (1572-1641), grand’mère de Madame de Sévigné. Il l’associa à plusieurs de ses œuvres et la mit à la tête de l’ordre de la Visitation, fondé par lui à Annecy en 1610.

 

Michel Escatafal

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