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Théodore de Bèze : un auteur aux croyances exacerbées

de Bèze.jpgNé en 1519 à Vezelay dans l’Yonne, mort en 1605, Théodore de Bèze se rendit en 1548 à Genève pour faire profession publique de calvinisme, après avoir abjuré le catholicisme. Il fut d’abord chargé de l’enseignement de la langue grecque à Lausanne et publia plusieurs ouvrages, tous inspirés par ses croyances ou par le désir de les défendre.

Il mit en effet à leur service un talent poétique qui, dans sa jeunesse, l’avait déjà fait apprécier en France, et publia, outre plusieurs ouvrages de controverse, Abraham sacrifiant, œuvre austère, à la fois enflammée et sobre, courte tragédie française (1550) ayant pour particularité de n’être pas divisée en actes, mais seulement interrompue à deux reprises par une pause, et une traduction en vers des Psaumes non traduits par Marot…qui parut aux juges impartiaux inférieure encore à celle qu’elle continuait.

Il publia en 1560 une œuvre sous le titre Traité de l’autorité du magistrat en la punition des hérétiques. Dans ce traité Théodore de Bèze fait preuve d’un exceptionnel manque de tolérance en prônant  les châtiments les plus extrêmes contre ceux qu’il appelait les hérétiques. Il écrivit aussi une Histoire ecclésiastique des Eglises Réformées du Royaume de France (1580), où il met en exergue la portée ecclésiologique et apocalyptique du martyre. 

Il  fut au colloque de Passy (1561) le principal orateur des réformés, puis resta en France, prêchant et suivant l’armée du prince de Condé jusqu’à la paix d’Amboise en 1563. Après la mort de Calvin (1564) dont il avait fait sa biographie (Une vie de Calvin) peu avant (1563), il hérita de son pouvoir et de son influence et demeura jusqu’à la fin, grâce à son activité, à son intelligence et à son dévouement, le docteur et le principal chef de son parti.

Michel Escatafal

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