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Jodelle, le Sophocle de la Pléiade

jodelle.jpgEtienne Jodelle,  né à Paris en 1532 et mort en 1573, se réserva d’être le Sophocle de la pléiade, comme Ronsard en était l’Homère et le Pindare. En effet, bien qu’ayant publié un grand nombre de poésies diverses, c’est surtout à ses essais dramatiques qu’il dut sa renommée.

Sa Cléopâtre captive (1552) est la première tragédie originale d’un poète français qui ait été représentée en France. Elle le fut devant Henri II, et Jodelle et plusieurs poètes, ses amis, en remplissaient les rôles. Elle connut un succès foudroyant qui dépassa de beaucoup sa réelle valeur littéraire.

Le même jour, après la tragédie, fut représentée sa comédie d’Eugène divisée à la manière des comédies anciennes  mais qui, par le sujet et la versification, rappelle plutôt les farces du Moyen-âge.

Le théâtre de Jodelle comprend encore une tragédie, la Didon se sacrifiant, où l’auteur reprend en partie Virgile, chantre des malheurs de Didon, mais avec des couplets plus déclamatoires et diffus que le beau texte de Virgile.

Après avoir été le brillant organisateur de tous les plaisirs de la cour, Jodelle mourut dans la pauvreté délaissé par tous ses amis. Toutefois il restera dans la littérature française comme le premier à avoir introduit l’alexandrin au théâtre.

Michel Escatafal

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