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marius à minturnes

  • Antoine-Vincent Arnault, était aussi un poète remarquable

    littérature,histoire,antoine-vincent arnault,marius à minturnesAntoine-Vincent Arnault est né à Paris le 1er janvier 1766 et mort le 16 septembre 1834 à Goderville (Seine-Maritime).  Après être devenu secrétaire du cabinet de Madame (soeur de Louis XVI) en 1786, il entama une carrière dramatique et obtint en 1791, avec sa tragédie de Marius à Minturnes (1791), un succès qu’il ne retrouva jamais, y compris avec Lucrèce (1792), autre tragédie républicaine, ce qui a fait dire à ses détracteurs qu’il fut l’homme d’une seule pièce. Après avoir été forcé d’émigrer pendant la Terreur, la Restauration le punit à son tour de sa fidélité à l’Empire et à Napoléon, qu’il devait accompagner en Egypte avant d’interrompre son voyage à Malte pour raison de santé, en l’exilant et en le faisant exclure en 1815 de l’Institut (qu’il avait intégré en 1799), après avoir été élu pendant les Cent- Jours membre de la Chambre des représentants.

    Il fut rappelé quatre ans plus tard et se vit restituer en 1829 sa place d’académicien, devenant même en 1833 secrétaire perpétuel de l’Académie. Ses Fables (1812-1825), satiriques pour la plupart, et qui n’ont rien de commun avec celles de la Fontaine, n’en sont pas moins fort remarquables : la verve un peu âpre ou parfois la mélancolie qui les anime en font une des productions les plus originales de toute cette période. Quelques unes d’entre elles sont de véritables chefs d’œuvre, contrairement  à la Vie de Napoléon qu’il écrivit en 1822. Parmi ces chefs d’œuvre, je voudrais citer le Chêne et les Buissons, où le chêne paraît être une image de Napoléon, ou encore la Feuille, fable  où l’on retrouve encore une fois l’image de l’Empereur et la fascination qu’il exerçait sur Arnault, notamment dans ces vers : « L’orage a frappé le chêne/Qui était mon seul soutien ».

    Michel Escatafal